Ne détruisant pas l'objet de son étude, comme le fait la fouille méthodique, et n'assurant qu'une fonction de prospection-inventaire, le terme de prospection aérienne reste plus approprié que celui d'archéologie aérienne, même si ce dernier demeure plus évocateur dans l'esprit.
   
    Echelle du temps
 
  è Néolithique

Les vestiges prennent la forme de "camps" ou d'enceintes dévoilés par un système de fossés plus ou moins larges et profonds, ou encore d'éperons barrés s'appuyant sur une rupture de terrain (falaise, colline) ou un méandre de rivière. On peut également mettre en valeur de grandes sépultures visibles par la trace des fossés avec ou sans palissades de bois.
     
 

Barro (Charente).
Double enceinte néolithique (village fortifié) dans les pois, mais, hiatus des périodes : 2.000 ans après des hommes de l'âge du Bronze ont implanté deux vastes tumuli, dont un de plus de cinquante mètres de diamètre, donc pour l'inhumation d'un personnage important. Découverte sur la commune de Barro, en bordure et surplomb de la Charente.
  Puyréaux (Charente) en juin 2004.
Belle enceinte fossoyée, néolithique, sur un plateau situé entre Tardoire (Charente) et une vaste exploitation calcaire. Espérons que l'état fouillera ce site avant destruction.
   

   
 
  è Protohistoire (âge des métaux)

Les vestiges sont essentiellement des enclos, encore visibles par des fossés. Il peu s'agir selon la taille et la forme, de sépultures (individuelles ou collectives en nécropole) d'enclos agro-pastoraux ou tranchées de palissade autour d'habitations (fermes). Des sites fortifiés comme des oppida sont visibles grâce aux fossés et aux levées de terre, vestiges de ramparts.
     
  Puyréaux (Charente).
Très belle nécropole de l'âge du Fer. Une demande de fouille a été demandée à l'Etat pour 2007.

 

  Marennes (Charente maritime).
Nécropole gauloise découverte dans un regain de luzerne au mois d'Août.
   

   
 
  è Gallo-romain

Avec l'usage accru de la pierre et de la construction de nombreux édifices, cette période se caractérise par la trace de substructions de bâtiments agricoles, granges, habitations, villae, temples, théâtres ou d'agglomérations secondaires, sans oublier les voies de communication. Des enclos divers existent toujours.
     
  Sagy (Val d'Oise).
Les fondations de cette villa apparaissent très clairement du ciel, en révélant ainsi le plan. Si les parties résidentielles des villae sont bâties en pierre, le bois, l'argile et le pisé sont encore abondamment utilisés pour la réalisation des bâtiments annexes (ateliers, granges, remises, greniers). Des fossés avec des orientations différentes sont visibles à proximité mais non interprétables.
  Gouzangrez (Val-d'Oise).
Chaussée Jules-César traversant le Vexin de part en part, vue ici du village de Gouzangrez vers l'Est. Au premier plan le Val-d'Oise rural, à l'arrière plan l'agglomération de Cergy-Pontoise.
   

     
 
  è Moyen-Age

Sont notamment visibles les ruine de fortifications et de châteaux, l'emplacement de mottes féodales ou castrales, les remparts des villes et des fermes fortifiées.
     
  Neuiville-Bosc (Oise).
Motte féodale
  Montfermier (Tarn-et-Garonne).
Cette motte castrale implantée à flanc de colline n'a pas pu servir postérieurement de support pour un moulin à vent puisqu'il existe des lieux nettement plus élevés aux alentours.
   

     
 
  è Epoque moderne

Fermes, moulins, châteaux, manoirs ou usines (archéologie industrielle) constituent certains des sites de cette période récente.
 
     
  Paris
Le Louvre tel qu'en lui-même, avant l'ouverture des deux chantiers de fouille (Cour carrée - mon chantier -, et Cour Napoléon). On est loin de s'imaginer la pyramide de Peï.
  Luzarches (Val-d'Oise).
Maison moderne construite sur le site d'un donjon du XIème siècle. Un exemple à ne pas suivre!