Un peu d'histoire ...  
 
 
  è Bien avant l'invention de l'avion  
  è Nadar, alias Félix TOURNACHON  
  è Des débuts difficiles  
  è Révérend Père POIDEBARD  
  è Charles LINDBERGH  
  è Maria REICHE  
  è Géoglyphes de la Nazca  
  è Colonel BARADEZ  
  è La recherche en Europe  
  è Les faucheurs de marguerites  
  è L'émergence d'une discipline  
  è Osbert Guy Stanhope CRAWFORD  
  è John Kennet Sinclair SAINT-JOSEPH  
  è Irwin SCOLLAR  
  è Otto BRAASCH  
  è    Roger AGACHE  
  è Raymond CHEVALLIER  
  è Françoise CLAUSTRE  
  è Maurice MARSAC  
  è Daniel JALMAIN  
  è René GOGUEY  
  è Jean ROISEUX  
  è Louis MONGUILAN  
  è Charles LEVA, Henri DELETANG et Michel DRILEN  
  è Maurice GAUTHIER  
  è Marc LANGLOIS et Pascal LAFOREST  
  è François BESSE  
  è Patrick F. JOY  
  è Bernard LAMBOT  
  è François VASSELLE  
 
 
    Bibliographie sommaire  
 
 
 
       
 
 
     
     
 
 
    Bien avant l'invention de l'avion  
 
 
  Bien avant la photographie aérienne, certains chercheurs avaient remarqué qu'à l'emplacement des vestiges enfouis, il pouvait y avoir variation de teinte des sols et des cultures.
Des phénomènes révélateurs de vestiges enfouis sont déjà mentionnés en France dans des publications à partir du XVIIeme siècle : description d'anomalies spécifiques révélant d'anciennes occupations humaines dans les landes et dans les zones non cultivées, qu'il s'agisse de taches d'humidité différentielles sur sols nus ou d'anomalies de la croissance des céréales.
Ainsi, dans son "Histoire et antiquitez du pays de Beauvaisis" paru en 1631, Louvet parle-t-il en ces termes de l'emplacement d'une villa romaine arasée à Vendeuil-Caply (Oise) :

"Quand cette campagne est ensemencée de bled, on y reconnoît encore le compassement et les endroits des rues où le bled est plus petit qu'es lieu où les maisons étaient bâties".

Il paraît évident que l'archéologie aérienne a pu naître seulement après que l'homme ait inventé les moyens de s'élever dans les airs et de s'y déplacer selon sa volonté. Les premières montgolfières remontent à 1783 et l'avion aux environs de 1900. En fait la vision aérienne ne deviendra une souce d'informations scientifiques qu'à partir du moment où il sera également possible de fixer les images.
 
 
 
 
    Nadar, alias Félix Tournachon  
 
 
On doit attendre que Félix Tournachon, dit Nadar, après plusieurs essais infructueux, réussisse en Octobre 1858 sa première photographie aérienne à 80m au dessus du Petit-Clamart, dans la banlieue parisienne.
 
    Ce moulin, immortalisé par Nadar, fût détruit dans les années 1960.  
 
 
    Des débuts difficiles  
 
 
  C'est en 1929 que commencèrent en Amérique les prospections rendues célèbres en 1927 par la traversée de l'Atlantique, Charles A. Lindberg. Il a notamment obtenu de bons résultats en survolant les zones tropicales et équatoriales, en Amérique centrale, à la recherche de Mayas.

En Europe, dès le début du XXème siècle, on prend des photographies aériennes à l'aide d'un ballon, comme à Stonhenge en Grande-Bretagne, à Rome et à Ostie en Italie. Pendant la première guerre mondiale de 1914-1918, la photographie aérienne va être systématiquement utilisée pour guider les opérations des troupes au sol et l'aviation. C'est principalement sur les confins de la Méditerranée orientale, dans les régions désertiques et sub-désertiques, que, d'emblée, des résultats positifs furent obtenus par les militaires.
 
 
 
 
    Révérend père Poidebard
 
  D'extraordinaires clichés sont pris par le révérend père Poidebard de 1925 à 1942 en Syrie lorsqu'il étudie le limes romain, la ville de Tyr et son port submergé et le limès byzantin de Chalcis. Ses clichés, parus dans l'illustration, lui valent une notoriété malgré l'ironie de certains savants qui, au début, le considéraient comme un fantaisiste à la Jules Verne.  
  Fortin romain de Khan el-Hallabat (Bériarca, vers 300 après J.C.) au Sud-Ouest de Palmyre, sur la strata diocletania.  
 
 
    Charles LINDBERGH  
 
 
  Colonel Charles Lindbergh  photographié devant son « Spirit of St Louis », en 1927, au U.S.A. avant son envol du 21 mai pour l’exploit qui le rendra célèbre.

 Peu ou pas d’archéologues savent que l’aviateur a fait des recherches de prospection aérienne.
 
 

Charles Lindbergh et son épouse Anne Spencer Morrow lors de leur voyage d'étude archéologique sur les indiens Pueblo dans le sud-ouest des Etats-Unis. Anne était la fille de l'ambassadeur américain au Mexique que Lindbergh rencontra lors d'un voyage d'étude en 1927. Les époux Lindbergh firent un vol de recherches sur la civilisation Maya sur le Yucatan, les 6,7,8,9 et 10 octobre 1929.

 

 
 

Carte de cinq survols d'octobre 1929 sur les territoires Maya dans la péninsule du Yucatán effectués par le couple Lindbergh.

 

 

 

 
 

L'équipage de jeunes mariés découvrit, entre autres, deux chaussées surélevées maya au sud de Cobá, Anne étant la photographe.

 

 

 
 

Le même équipage identifie des ruines précolombiennes inconnues formant des proéminences sous le couvert de l'immense jungle guatémaltèque au nord de Petén.

 

 
 
 
    Maria REICHE  
 
 
  Cette mathématicienne allemande, dont le nom est indissociable des lignes de Nazca, est née à Dresde en 1903. Elle arriva au Pérou en 1932 et travailla pour le consulat allemand à Cuzco. Elle devint, sept ans plus tard, l'assistance de Paul Kosok, anthropologue américain avec qui elle survole pour la première fois les mystérieuses traces de la vallée d'Ica. Passionnée par ces lignes, elle s'y consacra corps et âme pendant trente années de sa vie.
Elle tenta d'expliquer que ces lignes sont en corrélation avec la position de certaines étoiles et qu'elles représentent une sorte de calendrier astrologique.

 
 
 

A partir de 1941, elle loue une cabane tout près de la vallée et commence son travail d'observation et de mesure. Dès l'aude elle se rend dans le désert pour assister au lever du soleil. Puis munie d'un peu d'eau, de quelques fruits et de son matériel de dessin, elle arpente les lieux en solitaire, toute la journée durant.

En 1949, elle révèle au monde entier les lignes de Nazca en publiant "Mystères du désert". Son obsession la pousse à nettoyer scrupuleusement les lignes pour leur rendre leur splendeur et à se déplacer sur des planchettes pour ne pas piétiner ses chers sujets d'étude alors que d'autres roulent dessus sans vergogne.

 

ç Maria Reiche, en 1960

 
 

A Nazca, la tombe de Maria Reiche, décédée en 1998 à l'âge de 95 ans, est ornée des géoglyphes qu'elle aimait tant. A 90 ans, celle qui n'a jamais voulu quitter le Pérou répondait à sa famille qui la priait de rentrer en Allemagne : " J'ai encore tant à faire dans la pampa de Nazca".

 

 

 

ç Maria Reiche, en 1985

 

 
 
 
    Clichés des géoglyphes de la Nazca  
 
 
  Pérou (Amérique latine)

Clichés des géoglyphes de la Nazca. La première description date de 1551, par l'espagnol Cierza de León dans sa Chronique du Pérou. En septembre 1926 deux archéologues (l'Américain Alfred Kroeber et le Péruvien Mejia Xesspe) gravissent une colline dominant la vallée de Nazca et aperçoivent de longues lignes qui s'entrecroisent sur le plateau. Cette découverte n'est confirmée qu'en 1939 avec la prise de photographies aériennes par Paul Kosok de l'Université de Long Island (New York). Ensuite, une mathématicienne allemande, Maria Reiche consacra sa vie à l'étude et la préservation de ces figures. Ces figures sont visibles d'avion sur près de 400 km2 pour toute personne qui veut se donner la peine de payer un pilote de Cessna péruvien. Ces images sont représentatives de l'esprit d'un peuple dont la civilisation s'étagea de - 500 à + 500 sur ces terres arides. Il faut remarquer que chaque dessin est figuré par un seul "fil", qui ne se croise pas, donc basé sur le principe du labyrinthe.

 

 

 
   
   
       
 
    Colonel J. Baradez
 
 

 
 

Clichés originaux du neveu du colonel Baradez

1 : 1917 - Le colonel Baradez a terminé la Grande guerre comme lieutenant-observateur aérostier.
2 : Le colonel Baradez, en toge lorsqu'il fut nommé docteur honoris causa de l'université de Durham (Grande-Bretagne) en 1954.
3 : Le colonel Baradez, deux ans avant se disparition.

 
  Après la seconde guerre mondiale, un autre français, le colonel J. Baradez publiait en 1949 un important volume de photographies aériennes prises avec un éclairage rasant par l'armée. Il condamne sévèrement les prises de vues obliques et préconise le recours exclusif aux couvertures aériennes : "hors du stéréoscope, pas de salut!" disait-il.
  Grand fort romain datant probablement de Gordien III (238-244), découvert en B26 Marauder, le 14 février 1947.  
 
 
    La recherche en Europe  
 
 
  En Grande-Bretagne, O.G.S. Crawford est le premier, en 1922, à avoir détecté des sites archéologiques totalement nivelés des les régions où l'agriculture généralisée rend les repérages plus difficiles. A l'aide d'un collègue qui finança cette première prospection systématique dans le Wessex, ce chercheur anglais publia un livre fondamental pour l'histoire de cette discipline (Craword et Keller, 1928) puis un autre très spectaculaire en 1929.

Ce fut la stupéfaction générale et un grand enthousiasme devant cette révélation inespérée des "Ghosts of Wessex", ces fantômes du passé. Les plus remarquables clichés ont été réalisés par le professeur John Kenneth Saint-Joseph à partir de 1939. Après la guerre, il continue à voler avec des avions de la RAF. Puis à bord d'un avion de l'université de Cambridge spécialement équipé, et avec un pilote très entraîné, Saint-Jospeh prit lui-même de 1966 à 1980 des centaines de milliers de grands clichés grand format en noir & blanc. Il ne s'est pas contenté d'être seulement un archéologue volant, il photographia et étudia tout ce qui d'avion pouvait avoir un intérêt dans les domaines scientifiques les plus variés. Il se spécialisa dans la fouille de camps romains.

En Allemagne, les recherches ont été entreprises, à partir de 1960, par Irwin Scollar, puis par Otto Braasch. En Belgique en 1965 par Charles Léva. Ce dernier a crée, avec des moyens personnels,  un important centre interdisciplinaire de recherches aériennes (CIRA).

 
 
 
 
   Les "faucheurs de marguerites"  
 
 
  De 1952 à 1962, une première génération de pionniers publièrent des clichés révélateurs de l'intérêt de la prospection aérienne pour l'archéologie. Citons Bernard Parruzot, René Dielh, Roger Chevallier, Bernard Chertier, Robert Ertlé, Daniel Jalmain, René Goguey et Roger Agache.

Leurs appareils photographiques de "premiers communiants" et leur "trottinettes" d'aéroclubs faisaient sourire les militaires qui disposaient de gros moyens techniques. Comme la plupart des spécialistes, il ne juraient que par les couvertures aériennes à haute altitude. Nombre d'universitaires étaient aussi incrédules car il estimaient que c'était trop beau pour être vrai. Toutefois, ce fut un colloque international d'archéologie aérienne, organisé à Paris en 1963 par le professseur Chevallier qui marqua une étape décisive en France mais aussi à l'étranger. On prit alors véritablement conscience de l'intérêt des résultats déjà obtenus avec des moyens ridicules.

 
 
 
 
    L'émergence d'une discipline  
 
 
  La Somme fut présentée à ce colloque comme le département pilote de l'archéologie aérienne en France. D'une part, Roger Agache avait publié la première synthèse régionale en ce domaine avec 93 illustrations dès 1962. Cette brochure fut largement diffusée en France et à l'étranger. D'autre part les résultats y étaient particulièrement spectaculaires. Le succès de ces manifestations et la poursuite de l'enseignement à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes firent qu'une deuxième génération de prospecteurs à basse altitude se manifestèrent dans les années qui suivirent. Citons entre autres : Michel Boureux, François Vasselle, Jacques Dassié et le colonel Louis Montguilan.

Actuellement, il faut compter près de quatre-vingts archéologues dont beaucoup d'amateurs qui pratiquent régulièrement l'archéologie aérienne un peu partout en France, sous le contrôle du Ministère de la Culture (Service régionaux de l'Archéologie des DRAC), avec l'aide financière de l'état, des collectivités et d'associations. Il est impossible de les citer tous, mais l'un d'entre eux, Gérard Chouquer en renouvelle la méthodologie, surtout pour l'étude des paysages. De remarquables clichés ont été publiés, entre autres par Bernard Lambot, Maurice Marsac, Jean-Paul Petit, Henri Delétang, Jean Desloges, Annie Etienne, Patrick Péridy, Alain Lelong, Jacques Dubois, Jean Holmgren, Claude Leymarios, Loïc Langouët, Michel Loiseau, Jean-Paul Delor, Jacques Meissonier, Christian Richard, Patrick Joy, Jean Roiseux, François Besse, Françoise Claustre et jean Vaquer...

Mais le plus étonnant est qu'une région, apparemment aussi peu prometteuse que la Bretagne, ait pu donner autant d'excellents résultats, remarquablement publiés par Gilles Leroux, Maurice Gautier, Jean-Claude Meuret et Patrick Naas (1999).
 

 
 
 
    Osbert Guy Stanhope CRAWFORD  
  Né le 28 octobre1886 à Bombay et décédé le 28 novembre 1957; O.G.S. Crawford était un archéologue anglais et le pionnier de l'utilisation de clichés aériens pour approfondir l'interprétation archéologique du paysage.
Après la mort de sa mère en 1886 et de son père en 1894 il fut élevé par ses tantes maternelles. Il fit ses études au Marlborough College puis au Keble College, à Oxford. Pendant la première guerre mondiale, il a d'abord servi dans les "London scottish", puis dans la division d'observation de la troisième armée. A partir de 1917 il a été observateur dans la Royal flying Corps. Son avion a été abattu en 1918 et il a été retenu prisonnier à Holzminden jusqu'à la fin de la guerre.
 
 
 

Après une série d'activités de courtes durée, il fût nommé premier officier archéologue de l'équivalent anglais de notre Institut Géographique National en 1920. Poste qu'il conserva jusqu'à son départ en retraite en 1946.
En 1927, il fonda "ANTIQUITY" (Antiquité), une revue archéologique trimestrielle.

 

 
 
Pendant la seconde guerre mondiale, il a eu en charge la responsabilité de sauver une grande quantité de mobilier historique, dans son propre garage à Nursling, lorsque les bureaux de l'Institut géographique de Southampton furent ravagés par un incendie, suite à un bombardement.
 
 
 
 
  John Kenneth Sinclair SAINT-JOSEPH (1912-1994)  
  Kenneth Saint-Joseph développa la science de la photographie aérienne pour la recherche scientifique en Grande-Bretagne. Elle fit des avancées énormes dans le développement de la géologie moderne, la pédologie, la géographie et, surtout, en archéologie aérienne de l'époque préhistorique jusqu'à l'époque médiévale.
En 1939, il enseignait la géologie à l'Université de Cambridge et à Selwyn College où il avait été étudiant.
Ce qui changea totalement la direction de sa vie fut son service dans la Royal Air Force pendant la seconde guerre mondiale. Dans l'Intelligence Service, on découvrit chez lui des yeux d'aigle, une vue perçante qui lui donna un talent spécial dans l'interprétation des photos aériennes. Son service dans l'aviation l'avait appris à connaître le rôle des caméras dans les avions de chasse. St Jospeh se rendit compte combien cette nouvelle technique serait utile, après la guerre, dans les études scientifiques.
 
 
  A son retour à Cambridge en 1945, toujours comme maître de conférence en géologie, Saint-Joseph entreprit la tâche de persuader l'Université de créer un département nouveau de photographie aérienne. En général, on considère comme impossible de tirer des fonds d'une corporation universitaire pour fonder une entreprise nouvelle puisque celle-ci oblige oblige à retirer de l'argent de quelques projets qui existent déjà. En apparence, St Joseph n'était pas doué pour la persuasion, mais ce qui le motivait était sa ténacité tranquille et modeste, une confiance totale dans l'avenir de sa cause ainsi que l'appui de plusieurs savants éminents. La RAF l'aida encore en fermant l'oeil sous prétexte que, puisque les vols seraient effectués pendant les exercices d'entraînement; l'Université n'aurait pas à rembourser l'essence, ni le coût des avions.

 
  Tout d'abord,  sa collection de photo, dont il était le conservateur, fut abritée dans une pièce minuscule. Par la suite les photos on été transférées dans un vaste maison particulière et finalement dans une partie du Laboratoire historique Mond. St Joseph devint alors professeur et directeur de l'une des plus prestigieuses collections de photographies aériennes du monde entier.  
  L'avance la plus importante fut en archéologie romaine. Les travaux de St-Joseph ont fourni de nouvelles connaissances sur la Grande-Bretagne romaine et surtout sur l'Ecosse. Ont découvrit plus de 200 nouveaux forts et de nouvelles fouilles, prometteuse de résultats, furent entreprises.
Il était souvent consulté par les commissions officielles du gouvernement ou des ministères au sujet des monuments historiques, des fôrets, de l'environnement et de sa conservation, de l'agriculture et de la science des sols.

 
 
 
    Irwin SCOLLAR  
  Né le 13 novembre 1928 à New-York. Diplômé de la Bronx High School of Science en 1945 il a obtenu une licence d'Art à l'université de Lehigh à Bethlehem (Pennsylvanie) en 1951 et étudia comme matière secondaire l'archéologie et l'histoire de l'Art. De 1948 à 1952 il a travaillé comme ingénieur pour le déploiement du réseau de diffusion de la télévision en couleur de la NBC (filiale de RCA).  
  De 1953 à 1954 il a obtenu une bourse universitaire par le "Metropolitan Museum of Art" de New-York. Ensuite, de 1954 à 1956 il obtenu une bourse universitaire de la "Fondation Educative Américaine Belge" de Bruxelles.
De 1956 à 1958 il fût étudiant à l'Université d'Edimboug en Ecosse. Il gagna son doctorat en Archéologie Préhistorique début 1959, sous la direction de Stuart Piggot, sur la période néolithique au Sud de la Belgique. Il officia à Bonn au "Rheinisches Landesmuseum" début 1959, jusqu'à sa retraite en 1991.
Depuis 1992, il se consacre au développement de logiciels pour l'archéologie et officie en qualité de conférencier à l'université de Cologne.
En 1971, il est nommé à la direction du département technique et d'informatique appliquée à l'archéologie.

 
  Depuis 1980   il reste conférencier à l'université de Cologne sur l'informatique appliquée à l'archéologie. Début1989 il est nommée président honoraire de cette discipline par l'Université. En 1999 il est récompensé par le prix allemand de l'archéologie. Il est membre honoraire du groupe sur la recherche archéologique aérienne de la Société Internationale de Prospection Archéologique en 2004.
Il a à son actif plus de 120 articles scientifiques et 3 livres.
 
 
 
    Otto BRAASCH : un autodidacte devenu professeur.
 
 
  Il est le tout premier archéologue aérien européen. Depuis plus de vingt-cinq ans, Des airs, il a photographié notre patrimoine historique commun. Bien qu'il soit résolument orienté sur la période romaine, comme la plupart de ses pairs, il a couvert toutes les périodes, du néolithique à l'époque moderne.
Il aime voler avec tous, soit pour apprendre, soit pour faire partager son immense savoir. Il a ainsi volé avec les grands archéologues anglais Kenneth Saint Joseph, Jim Pickering et Derrick Riley. Il a initié de nouveaux venus tels que Klaus Leidorf en allemagne et bien d'autres en Tchéquie, Pologne ou Hongrie.
 
 
  Il est l'auteur d'une soixantaine de publications, articles, rapports ou chapitres de livres. Son œuvre ne sert pas uniquement à modeler notre compréhension du passé européen, elle aide aussi aux efforts entrepris par d'autres pour la conservation de ce patrimoine.

Il a reçu en 2001 le prix de l'Héritage Archéologique Européen pour sa contribution à l'archéologie aérienne.

 
 

 
  Un de ses clichés : oppidum celtique en Allemagne    
 
 
     Roger AGACHE    
  Considéré comme le pionnier de l'archéologie aérienne, Roger Agache est né à Amiens en 1926. Il est docteur en histoire de l'Art et archéologie et correspondant de l'Institut de France (Académie des inscriptions et belles lettres). Conférencier et auteur de plus de deux cents publications dans des périodiques scientifiques, ces travaux ont été salués par l'Académie des inscriptions et belles lettres, le CNRS et l'Académie d'Architecture, etc...
 
 
  Un hommage tout particulier lui a été rendu en 1999 lors du Colloque International d’Archéologie aérienne dont les Actes lui ont été dédiés.  
  Après de nombreuses recherches sur le paléolithique et la néolithique, il a été Directeur des Antiquités préhistoriques du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie,  puis chargé de cours à l’Université de Caen et chercheur au CNRS.
Il a obtenu le Grand Prix national d’Archéologie et de Géographie.
 
 
 
    Raymond CHEVALLIER (1924 - 2004)  
 
Né à Bourg-en-Bresse en 1929, dans une famille d’instituteurs, il entra à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm en 1950. Brillamment reçu à l’Agrégation de Lettres Classiques, puis diplômé de l’École Pratique des Hautes Etudes, IVe Section, en 1955, il partit ensuite pour l’École Française de Rome dont il fut membre de 1956 à 1958 et devint rapidement l'un des spécialistes de l’Italie du Nord antique.
De retour en France, il exerça les fonctions d’Assistant à la Sorbonne, de 1958 à 1962, puis de Maître-Assistant à l’École Pratique des Hautes Études en 1963. Nommé ensuite à la Faculté des Lettres de Tours, il y accomplit le reste de sa carrière universitaire, d’abord en tant que Chargé d’Enseignement, puis comme Professeur des Universités, dirigeant pendant de longues années l’Institut d’Études Latines de cet établissement.
 
 
 
Il sut éveiller, grâce à son exceptionnelle puissance de travail et à son enthousiasme communicatif, de nombreuses vocations de latinistes et d’archéologues. On assiste en nombre à ses cours, on le choisit souvent ensuite comme directeur de mémoire et de thèse, on recherche sa présence dans les jurys de Doctorat. Ses anciens étudiants gardent de lui un souvenir très fort, en particulier tous ceux de son "Séminaire de Topographie historique et de Photo-interprétation, de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. Ils cultivent la mémoire des heures passées à l’écouter et reconnaissent volontiers leur dette à son égard.
 
Son service militaire, effectué dans l’Armée de l’Air, lui avait révélé l’intérêt de la photographie aérienne pour la recherche archéologique et a fait de lui un émule très actif des grands précurseurs dans ce domaine, le Père Poidebard et le colonel Baradez. Sa carrière dans le cadre de la réserve l’a mené au grade de colonel. Elle lui a permit de se tenir informé des plus récents progrès de la technique et d'en perfectionner certaines applications, telles que la détection des traces de cadastres antiques, de voies romaines ou d'agglomérations disparues. Ce domaine de recherche le conduisit, de 1976 à 1980, à la présidence de la Société Française de Photogrammétrie et Télédétection.
 

 
 
Raymond Chevallier était un auteur particulièrement fécond. Une cinquantaine d'ouvrages traitent de ses thèmes favoris : les historiens romains, l’Italie du Nord antique, la Gaule indépendante et romaine, la photographie aérienne et ses applications archéologiques, sans parler de plusieurs volumes de la collection « Que sais-je ? » et d’une quantité élevée d’ouvrages réalisés en collaboration. A ces livres s’ajoutent des centaines d’articles, dans des publications savantes françaises et étrangères dont Archéologia. On a fait appel à lui d’autre part pour des participations au Grand Larousse Encyclopédique, à l’Encyclopedia Universalis, et à l’Encyclopédie de la Pléiade. Il a réalisé plusieurs expositions photographiques sur l’Antiquité, et à prononcé de multiples conférences tant en France qu'à l’étranger.  
 
 
    Françoise CLAUSTRE  
 
 
 

Françoise Claustre. Anthropologue et archéologue. Née le 8 février 1937, décédée le 3 septembre 2006, Cette femme est connue comme « la prisonnière du désert » du 21 avril 1974 au 1er février 1977. Après sa captivité, elle revint dans une région qu’elle aimait tant. Elle fut intégrée au Centre Anthropologiques des Sociétés Rurales, prospectant avec son époux, en tant que pilote, et Jean Vaquer comme naviguant.  Elle a laissé un travail remarquable et pourtant ignoré. Deux clichés de son travail illustrent l’ouvrage d’Henri Delétang.

 

 
 

Magnifique enceinte néolithique découverte à Cavanac (11) par Françoise Claustre. Il s’agit d’un éperon au confluent  de l’Aude et du Toron.

 

 
 
 
    Maurice MARSAC    
  Maurice Marsac est un archéologue français né à Chavagné (79) en 1938 et mort dans la même ville en 1991.
Archéologue au Service régional de l’archéologie des Pays de La Loire, au début des années 1960, encouragé par Roger Agache, précurseur de l'archéologie aérienne en Picardie, Maurice Marsac développe ce procédé de prospections archéologiques autour du Golfe des Pictons, actuel Marais Poitevin. Ses travaux de recherches lui permettent de découvrir un millier de sites archéologiques allant du néolithique à l’époque moderne. Il innove et applique des techniques comme la photographie infrarouge.

 
 
  Fort d’une décennie de recherches, en 1975, il soutient une thèse à l’École des hautes études en sciences sociales intitulée Inventaire archéologique par photographie aérienne des abords du Golfe des Pictons.  
  Parallèlement, il écrit de nombreux articles publiés en France et à l’étranger, participe à des colloques et mène des fouilles archéologiques sur des sites gallo-romains notamment à La Fougeoire (La Crèche) de 1965 à 1969, à Saziré (commune d’Aiffres) au début des années 1970. L’Inventaire archéologique par photographie aérienne des abords du Golfe des Pictons, constitué de trois tomes (1991, 1993 et 1996), a été publié à titre posthume sous l'impulsion de sa mère, Mme Talbot-Marsac.  
 

 

A  ma connaissance, c'est le seul archéologue qui, grâce à des relations personnelles au sein de la base aérienne de Mont-de-Marsan, a pu obtenir des clichés aériens pris à partir de Mirages IV-P supersoniques de l'Armée de l'Air.

 
 
 
    Daniel JALMAIN
 
   
  Daniel Jalmain, prospecteur pour l'île de France et l'Eure-et-Loir. Archéologue bénévole, directeur de collège. De belles découvertes sont à porter à son actif, dans une large palette chronologique. Homme discret et efficace, un des tous premiers.  
  En 1970, il a présenté au Colloque International sur la Cartographie Archéologique (organisé par R. Chevallier) les résultats de ses investigations sur les voies entre Seine et Loire. Il citait comme une évidence indiscutable l'existence d'une lieue gauloise de 2 450 mètres sur les axes Ablis-Blois et Sens-Chartres.  
  Sa thèse de troisième cycle, à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, 6ème section, a été publiée chez Technip, sous le titre "Archéologie aérienne en Ile-de-France" en 1970. Edition pratiquement épuisée à l'heure actuelle.  
 
    René GOGUEY  
  Pilote-archéologue, René Goguey est diplômé de l'Ecole Pratique desHautes Etudes (Thèse : de l'aviation à l'archéologie, Paris, 1968),
UMR 5594 du CNRS "Bourgogne du premier millénaire", Université de Bourgogne,
Lieutenant-colonel de l'Armée de l'Air (33ème escadre de reconnaissance),
Pilote spécialisé en archéologie, poursuit depuis bientôt 50 ans ses programmes annuels de recherche, malgré le "crash" de 1983.
Membre résident de l'Académie des Sciences, Arts et Belle Lettres de Dijon,
Président du Comité Régional de la Recherche Archéologique de Bourgogne.
 
 

René Goguey devant un MH Broussard, avant un survol sur Alésia.
 


Q Plus de 3 000 heures de vol (dont 1 800 à bord du R 3000 du Conseil Régional de Bourgogne, ci-contre)
Q 75 000 photographies
Q 4 000 sites enregistrés
 
 
Ses travaux d'archéologie aérienne se résument à trois périodes :

Première période : dans le cadre de l'Armée de l'Air, avec les avions de la BA de Dijon Longvic et ceux de la 33ème Escadre de reconnaissance à Strasbourg. Recherches ininterrompues depuis les premières expériences réalisées en 1958 (Sanctuaire gallo-romain d'Essarois). Mise au point d'une méthodologie sur le site d'Alésia. Extension de la recherche à l'ensemble de la Bourgogne, avec la découverte de villas gallo-romaines,de nécropoles proto-historiques (Longvic), de nombreux plans sur les grands sites de Vix, Alésia, Mirebeau, Les Bolards.

Seconde période : à bord d'avions civils de l'Aéroclub de la Côte d'Or, dans le cadre de la recherche subventionnée par la Direction des Antiquités de Bourgogne et du cconseil Général de la Côte d'Or. Extension des recherches sur un programme "De la Loire au Rhin". De multiples découvertes avec, en particulier,  les photographies spectaculaires de 1976,  le "second théâtre d'Autun" et les théâtres de Mâlain, d'Entrains, les sanctuaires de Vertault, d'Entrains, de Saint-Usage, les villas de Nicey, de Griselles et d'Argilly, les mottes castrales de Magny-sur-Tille, d'Orgeux, de Montigny-sur-Aube...

Troisième période : à bord de l'avion Robin 3000 acquis en 1990 par le Conseil Régional de Bourgogne. Recherche dynamisée par l'utilisation d'un avion spécialement adapté à la photographie aérienne - exemple : les découvertes d'une extrême précision (jusqu'aux points des trous de poteaux des tours de bois) sur le siège d'Alésia. Programme de prospection-inventaire dans le cadre de la "carte archéologique" établie par le Service Régional des Antiquités de Bourgogne. Missions "relations internationales" sur l'Europe de l'Est : en Tchécoslovaquie (1991) et en Hongrie  (1993 à 2000). Missions officialisées de 1995 à 1998 par le Ministère des Affaires Etrangères. Nombreuses découvertes dans la vallée du Danube et dans la grande plaine hongroise jusqu'à l'Ukraine.
 
  Archéologie de terrain à partir du dossier des photos aériennes :
Direction des fouilles sur la nécropole protohistorique à épée de bronze de Longvic (1964-1965)
Direction des fouilles sur la villa romano-celtique de Rouvres-en-Plaine (1966-1967)
Direction des fouilles sur le camp militaire de la VIIIème Légion Romaine à Mirebeau (1968-1990)
Direction des fouilles sur le sanctuaire celtique et gallo-romain de Mirebeau (1977-1981)
Campagnes de sondages sur la villa portuaire de Luy
 
 

Restes du DR 400 lors d'un crash. Il s'agit d'un atterrissage impromptu suite à une panne moteur : rupture de vilebrequin, hélice arrachée en vol, incendie moteur en vol, posé en catastrophe dans une prairie, course achevée dans une haie, aile arrachée mais pas d'incendie. Après deux jours de clinique, pour examens médicaux, le pilote redécollait mais sans son co-pilote qui n'a plus jamais mis les pieds dans un avion de tourisme. Le cliché n'est pas très net, ayant été pris par un paysan possédant un appareil photographique jetable, venant au secours de l'équipage qui était fortement "sonné".

 
Diffusion de la recherche
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Expositions "grand public" : en particulier aérodrome de Beaune (1979), Amiens (1992), Budapest (1995), Musée de Bibracte (1996), de Prague (1996), Musée de Chatillon-sur-Seine (1997).

Participation (à titre de conférencier) aux colloques internationaux de Paris (1964), de Londres (1974), d'Amsterdam (1982), de Bruxelles (1982 et 1986), de Lattes-Montpellier (1992), de Berlin (1994), d'Oxford (1995), de Budapest (1995), de Prague (1997), du Collegium de Budapest (1998).

Publications multiples à l'échelon régional, national et international (65 titres).

Reportages, interviews, réalisation de films, en particulier : "l'archéologie vue du ciel" FR3 national, 1983, "Alésia vu du ciel : l'oeil de René Goguey", prix du meilleur film d'archéologie métropolitaine, Festival International d'Amiens, 2005.

CD-Rom : "L'histoire vue du ciel" (Centre Européen du Mont-Beuvray), "Le siège d'Alésia", 141 photos aériennes interprètées (publication sous la direction de Michel Reddé, Académie des Inscriptions de Belles Lettres, 3 volumes).
 
 
   Jean ROISEUX
  Jean Roiseux est membre de l'Association A.R.E.A  avec Fracine Marcoult et Laurent Bourgeno.
La région prospectée se situe à l'extrémité sud-est de la Brie champenoise. Il est limité au Nord par le tracé de la N4, au Sud par la Seine, à l'Ouest par une ligne passant de Jouy-le-Châtel à Donnemarie-Dontilly et à l'Est par les limites départementales de l'Aube et de la Marne. De plus, il faut y rajouter une micro-région : le Montois qui correspond à deux cantons dans leur totalité (Provins et Villers-Saint-Georges) et à trois autres en partie intégrés (Bray-sur-Seine, Donnemarie-Dontilly et Nangis).
 
 

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Jean Roiseux prospecte en Ultra Léger Motorisé en partant de Voulton (5 kilomètres au Nord de Provins). La confiance en son pilote est évidemment primordiale. Celui-ci, Laurent Bourgeno, est habitué aux impératifs de la prise de vue archéologique et repère également des sites.

Deux types de mission sont réalisées : l'une à partir de renseignements historiques ou des résultats des prospections au sol et l'autre en vol libre en effectuant des bandes de plusieurs kilomètres de long.

 
Les axes de recherche de l'équipe sont les suivants :

L'habitat fortifié avec les mottes et les maisons fortes. Toutes les fermes de la région du Montois ont été photographiées et il s'est avéré, après recherches en archives, que 60% d'entre-elles étaient médiévales.

Autour de l'argile : dans la commune de Savins, des fours de tuiliers des IIème et IIIème siècles après J.C. sont encours de fouille. Ce site, à proximité de la voir gallo-romaine dite "le Perré", a d'abord été prospectée au sol, puis en aérien avant d'être étudié. Les clichés aériens présentés font apparaître des saignées dans le bois, à proximité du site et correspondent aux fosses d'extraction de l'argile.

La seigneurie de Flaix :c'est un travail documentaire qui a débuté à partir d'une carte du XVIème siécle. Cette zone a été ensuite reportée sur une carte I.G.N. au 1/25 000ème, puis des prospections sytématiques, au sol et en aérien, ont complété cette étude.

Etude des vestiges de bois : les tâches sombres qui se détachent dans le champs correspondent à la déforestation, aux brûlis. C'est ce que l'on appelle des "lunes de déforestation". des comparaisons sont faites avec des cartes anciennes pour tenter une restitution de l'évolution du paysage. cette région aété peu aménagée et le paysage est encore assez conforme à ce qu'il devait être ) l'époque médiévale.

 
 
    Louis MONGUILAN
 
 

Louis Monguilan. Jeune résistant, il fut arrêté par la Gestapo, sur dénonciation le 20 octobre  en 1943. Envoyé en déportation au camp de Mathausen, il a miraculeusement survécu étant arrivé à la plus extrême limite de résistance vitale (35 kg à sa libération). En 1948, jeune militaire,  il est breveté parachutiste. Il est versé à sa demande  dans l'ALAT (Aviation Légère de l'armée de l'Air) ou il a obtenu son brevet d’observateur-pilote d’avion et d’hélicoptère le 1er août 1956. Le colonel Monguilan totalise actuellement plus de 8 000 heures de vol. En octobre 1976, Louis Monguilan a soutenu une thèse de Doctorat es Science à l'Université de Provence sous la direction du professeur Chevallier sur le sujet de l'archéologie aérienne : "Observation et proposition d'interprétation". Pour ajouter une corde à son arc, Louis Monguilan est aussi plongeur sous-marin. A notre connaissance, il est le seul pilote-plongeur archéologue. Il a mis au jour près de Fos, une grande nécropole  romaine ainsi qu’un port antique.

 

 
    Charles LEVA, Henri DELETANG et Michel DRILEN
 
 

Charles LEVA, archéologue belge, en 1995. Il commença ses prospections en 1964 en mettant au point cette méthode de prospection alors inexistante en Belgique. Ces recherches portèrent sur les voies romaines. Cet homme de grand talent n’imaginait la recherche que sous forme collective avec interaction entre observateur, pilote, photographe, historien etc…. Il créa en 1978 une association sans but lucratif : le Centre Interdisciplinaire de Recherches Aériennes (Cira) à Bruxelles. Il noua des contacts fructueux avec Roger Agache, Henri Deletang, René Goguey.

 

  Charles LEVA à Abbeville avec Roger Agache en 1981
 

Henri Delétang (à gauche) avec Michel DRILLEN, pilote belge de la CIRA ( centre d'étude créer par Charles LÉVA, fameux archéologue aérien belge). Le cliché fut pris par Jacques DUBOIS, sur l'aérodrome de Romorantin-Grièves Pruniers en 1994. Henri est Professeur de Collège en Histoire et Géographie. En 1974, il a commencé l’archéologie terrestre en conduisant les fouilles programmées sur le théâtre gallo-romain de Neung-sur-Beuvron ainsi que par voie aérienne. Il a découvert environ un millier de sites, pris près de 15 000 clichés et est l’auteur, entre autres,  de deux ouvrages remarquables cités en bibliographie. En 1979, il a fondé et anime toujours, le Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques de Sologne.

 
    Maurice GAUTHIER
 
 

Maurice Gauthier. Professeur des écoles. Archéologue aérien bénévole, débutant la prospection aérienne en 1985 (né en 1952). Il est considéré comme l'archéologue aérien le plus prolifique de Bretagne survolant quatre départements : le Morbihan, les Côtes-d’Armor, l'Ille-et-Vilaine et le Finistère. Environ 2000 sites découverts en 800 heures de vol. Responsable d'un programme de prospection-inventaire en Bretagne centrale depuis 1985. Titulaire d'un D.E.A. Histoire et Civilisations. Thèse de doctorat en cours :le Porhoët pré-romain et gallo-romain, d'après la photographie aérienne.

 
    Marc LANGLOIS et Pascal LAFOREST
 
  Marc LANGLOIS (à gauche) et Pascal LAFOREST, archéologues du Service départemental des Yvelines. Ces prospecteurs utilisent un DR 400 basé sur l’aérodrome de St-Cyr l’Ecole. Ils commencèrent leurs prospections systématiques du département en 1987. 329 sites ont été photographiés à ce jour (2006).
 
    François BESSE
 
 

François Besse. 300 sites. 300 heures de vol pour l’archéologie. Né en 1959. Prospecte particulièrement l’Essonne depuis 1991. Ses aérodromes d’attache sont Cernay-la Ferté-Allais et Etampes. Surnommé, par certains de ses collègues : le Buster Keaton de l’archéologie française, en vérité il apparaît que c'est un garçon plein d’humour, la preuve lisant l’ouvrage dont il fut la cheville ouvrière.

 

  L’avion qu'utilise François Besse, Robin DR 360, avec silencieux, immatriculé  F-BSBZ
 
    Patrick F. JOY
  Né le 13 mars 1947, ingénieur en Galvano-Chimie et Environnement et directeur de la société S.E.R.T.S spécialisée en électrochimie, analyse des eaux et des sols, problèmes de métaux lourds dans l'environnement.

Q Archéologue bénévole depuis 1975
Q Pilote privé depuis 1988
Q Guide conférencier au Musée de l'Air du Bourget depuis 1999.
 
 
© Besse F.

1 300 heures de vol,
1 900 sites photographiés,
fond de 15 000 clichés diapositives

   
  Texte et publications  (renvoi vers rubrique Conférence -> textes & publications)
    Bibliographie sommaire
 
    Bernard LAMBOT
  Bernard Lambot est un archéologue que j’apprécie particulièrement. Pourquoi : parce qu’il est resté bénévole depuis l’âge de 14 ans (il en a une soixantaine à cette date du 13 mars 2009). Il a fouillé avec les plus grands, il a co-publié avec les mêmes, il a découvert le passé de la Champagne et des Ardennes et il est attaché au CNRS (en tant que bénévole). Et puis, il est l’inventeur et le Directeur des fouilles d’Acy-Romance, ayant mis au jour des inhumations gauloises très particulières (corps assis - offrande chtonienne - ayant fait sourire à l’époque quelques sommités archéologiques, mais le sujet s’avère depuis de plus en plus d’actualité, de nombreuses fouilles de Suisse en Charente accréditant  cette coutumes fort mal connue).
 
   A ce jour, le phénomène a 1 500 heures de vol, 1000 sites découverts, et 24 000 clichés diapositives. Il a longtemps volé avec Olivier Potier de l’A.C. du Rethelois. Son pilote actuel, à droite du cliché, se nomme Albert Moureau.
   
 

Pour préparer sa retraite, il s’est remis à ses amours d’adolescent : la peinture (tout en continuant l’archéologie). Je conseille à tout lecteur de feuilleter Cartes postales aériennes de Champagne-Ardennes ; AAREA, 1996, livre remarquable où tout est expliqué. De plus, cher lecteur, comme vous avez Internet, posez les questions sur Goggle : Bernard Lambot, ou bien  fouilles d’Acy-Romance.

 

  Cliché aérien d'Acy/Romance. Les flèches délimitent le périmètre du site.
 

Fouille in-situ, à Acy-Romance :
exemple type d'offrande chtonienne, coutume marginale et encore mal connue.
 

Reconstitution en 3 dimensions par Bernard Lambot de ce procédé d'offrande à partir de la photo précèdante.
 
    François VASSELLE
  François Vasselle est un archéologue aérien trop peu connu pour ne pas figurer dans notre inventaire. Nous avons découvert ces travaux dès 1977 dans le bulletin du Centre de Recherches Archéologiques du Vexin Français. Comme beaucoup de prospecteurs aériens, notre collègue est un passionné et bénévole de l'archéologie. Né  en 1924, il a commencé à voler et  à photographier en 1962, initié par Roger Agache, son contemporain et camarade de lycée. Pour des raisons familiales, il volait surtout dans l'est du département de la Somme avec Huchez comme pilote, basé à Mondidier. Le fait d'être architecte D.P.L.G. motivait sa passion de découvertes enfouies sous le sol. Après des premiers résultats encourageant, les Directeurs de Antiquités Historiques  Jean-Michel Desbordes  puis Jean-Claude Blanchet lui conseillèrent de survoler le Plateau picard dans l'Oise entre Breteuil et Chaumont-en-Vexin.
 
  Dans cette région, les fondations des bâtiments gallo-romains étaient constituées de silex, peu visibles d'avion, alors que dans la Somme, elles étaient en craie très visibles sur la terre arable. Vers 1965, les sous-solages et les labours profonds après les remembrements donnèrent des images remarquables. Comme beaucoup "d'anciens", 1976  à marqué  notre collègue en raison de la sécheresse exceptionnelle.
  Bel ensemble fossoyé, probablement une grande ferme indigène datant de la Tène finale, découvert à Bailleul-sur-Thérain, au lieu-dit la Houssière.
 
  Bel enclos indigène avec une porte en forme de pince, découverte à Monsures (80), au lieu-dit le Martillois en 1998.